55_2021-2022/18 - Prise en charge médicale précoce des patients Covid-19 en ambulatoire

PETITION

A l’attention de la Commission des pétitions

Madame La Présidente de la Chambre des représentants,

Madame Éliane Tillieux,

Mesdames, messieurs, les députés

Nombreux sont ceux qui ont été intellectuellement séduits par l'idée que le monde serait sauvé par un vaccin. Force est de constater que la vaccination seule, présentée comme miraculeuse, ne suffit pas à enrayer l’épidémie. Depuis de nombreux mois, j’invite la profession à ouvrir le débat scientifique sur d’autres pistes. La stratégie actuelle de contrôle du virus exclusivement basée sur les vaccins n’est pas la seule option sanitaire.

Ma mission consiste à prendre en charge les patients Covid-19 dès les premiers symptômes et traiter ces patients de manière précoce pour éviter les complications. C’est pendant cette période de latence que les complications surviennent et que l’on finit aux urgences. Quand les malades sont positifs, les mettre en quarantaine à la maison avec du paracétamol et attendre, jusqu'à ce qu'ils soient éventuellement assez malades pour aller à l'hôpital est une aberration médicale

Depuis le mois de mars 2020, j’ai mis en place une expertise de terrain qui se construit et se consolide de jour en jour. Le but étant de poser rapidement un diagnostic et non au-delà des dix jours comme le préconise le politique. Ce protocole permet d’éviter le plus possible d’éviter au patient une évolution dramatique voire fatale à l’hôpital et/ou les soins intensifs . L’efficacité de l’expertise qui en découle est quantifiée et chiffrée. Elle sera prochainement publiée dans une revue scientifique internationale. Sur les plus de 20.000 patients que j’ai traité et les 4.000 prises de sang réalisées peu de patients ont fini aux urgences eet ceux décédés sont dus à une prise en charge trop tardive. La Loi relative aux droits du patient de 2002 est totalement respectée au travers de cette expertise.

Entre 2 et 8 % des patients infectés ne développent jamais d'anticorps. Mêmes si la production d'anticorps est d'autant plus probable que les symptômes ont été forts, la réponse immunitaire ne fonctionne pas toujours. Il en va de même pour certaines personnes vaccinées, et même avec les deux doses recommandées. C’est la raison pour laquelle je prône depuis une prise de sang depuis près de deux ans en Belgique. Une personne vaccinée peut avoir une immunité faible, comme une personne non vaccinée, une immunité suffisante. Seule une prise de sang permet de connaître l’état de chacun. Il est inacceptable d’inviter à 3 voire 4 doses de vaccin sans connaître la sérologie individuelle.

Une réponse pandémique devrait être organisée selon quatre piliers majeurs. Le premier concerne une juste information du patient. Le second est de continuer à respecter les gestes barrières pour limiter la contagion et la diffusion du virus. Le troisième est de prendre en charge le patient symptomatique au plus tôt dans sa maladie. Contrairement à d'autres infections, le Covid-19 présente un démarrage lent. Et c’est là que nous avons réalisé qu'il y a une fenêtre de tir avant que le patient ne soit malade au point de devoir être hospitalisé. Le quatrième pilier est l'hôpital. Mais il doit être conçu comme un filet de sécurité et non comme une fin en soi car la plupart des décès surviennent à l’hôpital. Il suffit de voir les statistiques.

Si je pouvais être par vous entendu, nous pourrions faire avancer les choses afin d’enrayer cette pandémie. En vous remerciant, mesdames, messieurs, cher(e)s confrères/consœurs d’avoir prêté votre lecture attentive à ma sollicitation.

Dans l’attente de votre retour,

Votre dévoué,

Docteur David Bouillon.

0475.31.97.45