55_2020-2021/47 - Actions en faveur de la liberté et du respect des droits de l'Homme à Cuba
Pétitions
Il n'est pas prévu de soutenir cette pétition.
55_2020-2021/47 - Actions en faveur de la liberté et du respect des droits de l'Homme à Cuba
Auteur: Leonel Juvier Padron
Port-Parole BelgoCuba : Cubains Libres de Belgique; Arte-Magna International-ASBL; Together4Freedom Campaign
Vu que:
● La Belgique s'est engagée publiquement à défendre au niveau international les droits de l’homme;
● Le régime cubain a ignoré à plusieurs reprises les recommandations et demandes formulées par la Belgique dans les précédents examens périodiques universels de l’ONU, où la Belgique pose les questions suivantes :
➔ Quand le gouvernement cubain envisage-t-il de ratifier les conventions des droits de l’Homme auxquelles il ne fait pas encore partie ?
➔ Le gouvernement cubain envisage-t-il d’adresser une invitation ouverte aux procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme ?
➔ Le gouvernement cubain répondra-t-il favorablement aux demandes de visites par les rapporteurs spéciaux des défenseurs des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression, qui sont en attente depuis 2015 -2016 ?
➔ Lors de l’EPU précédent, la Belgique a recommandé à Cuba de libérer les personnes privées de liberté pour des motifs politiques. Quelles actions concrètes ont été prises par les autorités cubaines à cet égard?
➔ Lors de l’EPU précédent, la Belgique a partagé son inquiétude concernant le manque de garanties judiciaires dans le cadre de la détention provisoire et a recommandé que le Cuba garantisse l'accès à un avocat indépendant à toutes les personnes privées de liberté. Il faut qu’un tel accès puisse avoir lieu dès le début de la détention. Quelles mesures ont été prises à cet égard ?
A ce jour, malheureusement, aucune réponse n'a été donnée et les autorités cubaines continuent de détenir, d’intimider et d’emprisonner arbitrairement des artistes indépendants, des journalistes et des membres de l’opposition politique, comme l’ont déclaré Amnesty International et d’autres organisations.
Le mouvement international d'artistes, d'intellectuels et de militants des droits de l'homme cubain élève la voix en faveur des libertés individuelles à Cuba et lance des appels urgents à la communauté internationale pour la solidarité et le soutien avec la cause de la liberté de notre peuple.
BelgoCuba et Arte-Magna International, associations des Cubains exilés et libres de Belgique demandons à la Chambre des Représentants en qualité de citoyens et résidents du Royaume de Belgique de:
1. Faire une déclaration publique de solidarité avec le peuple cubain en exil et avec tous les groupes de la société civile menant la lutte pacifique pour les droits de l'homme dans l'île;
2. Condamner sans équivoque les détentions arbitraires et l’intimidation de militants à Cuba, comme cela a été fait dans le cas du Vénézuela, de la Biélorussie, les Ouighours et d’autres pays et communautés;
3. Exhorter le gouvernement belge à se joindre à Amnesty International et au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et à exiger la libération des prisonniers politiques cubains détenus arbitrairement par le régime de Cuba pour des raisons politiques;
et
4. Exhorter le gouvernement belge à inviter des militants des Droits de l’Homme à son ambassade à La Havane et à écouter leurs récits de répression à Cuba, ainsi qu’inviter notre association au dialogue pour raconter notre vécu et voir enfin notre pays et notre famille libre de cette mafia communiste et totalitaire qui a plongé notre île dans la plus profonde misère économique, humanitaire, et spirituelle.
Cette pétition a reçu une réponse:
Lors de sa réunion du 18 mai 2021, la commission des Pétitions a transmis cette pétition à la commission des Relations extérieures ainsi qu’à la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales.
Réponse de la la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales.
La situation des droits humains à Cuba reste préoccupante. Elle est suivie de près par les services du SPF Affaires étrangères grâce notamment aux informations fournies par notre poste à La Havane. Des rencontres avec des représentants de la société civile et des associations de défense des droits humains ont régulièrement lieu tant par le biais de notre Ambassade à La Havane qu’auprès des services du SPF Affaires Etrangères. La Belgique ne manque pas d'attirer l'attention du gouvernement cubain sur la nécessité de respecter les droits humains. Nous le faisons dans nos contacts bilatéraux et sur le plan multilatéral, entre autres au niveau européen et dans le cadre des Nations Unies.
Un dialogue sur les droits humains a lieu annuellement dans le cadre de l'accord de dialogue politique et de coopération entre l'UE et Cuba. Le troisième dialogue a eu lieu virtuellement le 26 février 2021. Les sujets suivants y ont été abordés : la liberté de réunion et d'association pacifiques, la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les autres formes d'intolérance, et les défis en matière de droits humains dans le contexte de Covid-19.
Les possibilités de coopération accrue entre l'UE et Cuba dans les forums multilatéraux sur les droits humains ont également été explorées.
Le prochain dialogue est prévu pour le premier semestre de 2022.
L’accord de dialogue politique et de coopération entre l'UE et Cuba a été conclu en 2016. Il fournit un cadre général pour le développement des relations notamment par le biais du dialogue sur les droits humains. L'accord n'a pas encore été pleinement ratifié par l'UE, la Lituanie refusant de donner son accord en raison de la situation des droits humains à Cuba.
Lors du dernier Examen Périodique Universel (EPU) de Cuba en mai 2018 à Genève, la Belgique a émis trois recommandations focalisées sur la peine de mort, la liberté d’expression et les défenseurs des droits humains :
1. Abolir la peine de mort pour les crimes de droit commun en tant que première étape vers l’abolition complète de la peine de mort.
2. Améliorer le climat de la liberté d’expression en prenant des mesures afin de développer des médias indépendants et pluralistes.
3. Reconnaître publiquement le rôle et le travail des membres de la société civile et prendre les mesures nécessaires pour garantir que les défenseurs des droits humains et des membres d’organisations de la société civile puissent exercer leur droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques, conformément aux obligations internationales de Cuba.
Les autorités cubaines n’ont accepté que la troisième recommandation.
En amont de l’EPU de Cuba, la Belgique a introduit les questions suivantes :
* Quand le gouvernement cubain envisage-t-il de ratifier les conventions des droits de l’Homme auxquelles il n’est pas encore partie ?
* Cuba envisage-t-il d’adresser une invitation ouverte aux procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme ?
* Le Cuba répondra-t-il favorablement aux demandes de visites par les rapporteurs spéciaux sur les défenseurs des droits humains et la liberté d’expression, qui sont en attente depuis 2015 et 2016 ?
*Lors de l’EPU précédent, la Belgique a partagé son inquiétude concernant le manque de garanties judiciaires dans le cadre de la détention provisoire et a recommandé que Cuba garantisse l’accès à un avocat indépendant à toutes les personnes privées de liberté. Il faut qu’un tel accès puisse avoir lieu dès le début de la détention. Quelles mesures ont été prises à cet égard ?
* Lors de l’EPU précédent, la Belgique a recommandé à Cuba de libérer les personnes privées de liberté pour des motifs politiques. Quelles actions concrètes ont été prises par les autorités cubaines à cet égard ?
La Belgique est donc activement engagée sur la scène internationale pour le respect et la promotion des droits humains à Cuba. C’est également le cas en réaction à de graves violations constatées, par exemple suite aux manifestations le 11 juillet 2021.
Le 22 juillet, le Chef de Cabinet de la Ministre des Affaires étrangères s’est entretenu avec l’Ambassadrice de Cuba à Bruxelles pour lui rappeler l’importance que la Belgique accorde aux questions de droits humains,
particulièrement à Cuba et en particulier lui indiquer la nécessité du respect de la liberté de manifester pacifiquement et de la liberté d’expression. Le gouvernement cubain est invité à entamer un dialogue avec la société civile pour répondre aux difficultés réelles auxquelles les Cubains font face et qui ont motivé les manifestations de masse. Le sort des prisonniers est préoccupant. L’accès aux moyens de communication doit être rétabli.
Au niveau européen, le Haut représentant et vice-président de l’Union européenne a déclaré dès le lendemain des évènements : « Le peuple cubain a le droit d'exprimer son opinion et je demande personnellement au gouvernement de ce pays d'autoriser les manifestations pacifiques et d'écouter la voix du mécontentement des manifestants ».
Le 29 juillet 2021, le Haut représentant et Vice-président a publié une déclaration sur les évènements récents au nom de l’Union européenne. Elle demande au Gouvernement cubain de respecter les droits humains et les libertés fondamentales auxquels il s’est engagé dans les instruments internationaux et lui demander en particulier de relâcher les manifestants détenus arbitrairement, d’écouter la voix de ses citoyens et de s’engager dans un dialogue inclusif.
Cette pétition est caduque en raison de la dissolution de la Chambre le 8 mai 2024.
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