56_2024-2025/33 - Condamner l'ingérence d'Elon Musk et ses propos d'extrême droite

Depuis quelques mois, le monde s’inquiète de la montée de l’extrême droite dans de nombreux pays hier encore démocratiques. Le 20 janvier 2025, à quelques jours de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, Donald Trump a été investi pour la deuxième fois en tant que Président des Etats-Unis d’Amérique. A ses côtés, son bras droit, le multimilliardaire, l’homme le plus riche de l’Histoire, l’excentrique et controversé Elon Musk.

Elon Musk a des projets pour l’humanité, il ne s’en cache pas. Il veut “sauver l’humanité”. Elon Musk a des idées d’extrême droite, il ne s’en cache pas non plus. La dernière personne qui avait des idées d’extrême droite et qui voulait “sauver l’humanité” est à l’origine de la plus grande tragédie de l’Histoire moderne. Car ses contemporains ne l’ont pas vu venir, ou ont fermé les yeux. “Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit: C’est lui? Vous croyez? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’expulser” (Françoise Giroud).

N’attendons pas qu’il soit trop tard pour l’expulser. Lorsque la France l’a invité à la cérémonie de réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris et l’a traité comme un chef d’Etat, elle frôlait la limite. De par son ingérence dans les démocraties européennes, Elon Musk a dépassé la limite. Avec le salut nazi honteusement lancé à deux reprises lors de la cérémonie d’investiture du Président Donald Trump, Elon Musk nous lance un message, il teste une fois de plus nos démocraties. Il nous montre qu’il peut les piétiner, pendant que nous le regardons faire.

Nous nous devons de réagir. La Belgique se doit de réagir. Il est du devoir des autorités belges de condamner l’ingérence d’Elon Musk et sa provocation marquée d’idées cyniques d’extrême droite. En tant que victime du nazisme, d’abord. En tant que garante des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ensuite. Pour défendre son cordon sanitaire. Pour défendre ses citoyens. Et pour sauver la mémoire des 6 millions de personnes ayant été sauvagement exterminées il y a à peine 80 ans.